2010

Publié le par Lého

Ces jours- ci j'ai du mal à présenter mes voeux. Non pas que je souhaite une année particulièrement pourrie aux gens que je connais mais comme je n'ai pas marqué le passage à un nouvelle année, je me sens déconnectée.
Cette année, il n'y eut pas de volonté farouche de passer à autre chose; pas de petit dîner avec coupe de champagne, pas de baiser à minuit, pas de 'bonneannée' murmuré contre sa peau, un sourire niais sur les lèvres, pas de séance sms tout azimut.
Cette année j'étais entre Paris et Milan, bercée par le mouvement du train de nuit, endormie par intermittence, au gré des arrêts. Ce passage symbolique je le voulais placé sous le signe du mouvement et du non-lieu. Je l'avais décidé seule, suspendue, libre. C'est exactement ainsi qu'il s'est déroulé.
Je me suis éveillée le 1er janvier dans une ville inconnue, endormie, froide et totalement vide. J'y ai marché, moitié les yeux sur mon plan, moitié le nez en l'air; je l'ai photographié et au gré de mes longues pérégrinations, j'ai repris pied. 
J'y ai trouvé ma respiration.
Doucement, sans effort, sans même m'en rendre compte, mes idées et mes sentiments se sont réorganisés.
J'y ai compris ce que j'avais pressenti à Kiev : je ne peux retrouver une forme de quiétude qu'ailleurs.
Pendant ces brefs moments où je ne suis plus 'chez moi', mon âme s'apaise et reconnecte tous ce petits fils fragiles qui  font tenir debout.

Je sais maintenant que je tiens plus du ludion que de la terre qui ne ment pas.


Belle année.

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