Y'a des gens

doués pour le bonheur.

Je n'en fais pas partie. 

Lorsque par exceptionnel il se présente, mon cerveau perd ses repères et fout le bordel.

Entendons nous bien. Je ne passe pas à côté sans m'en rendre compte. Je sais qu'il est là, absolu. Je sais que moi la rêveuse angoissée, j'ai dans ma vie ce que j'ai toujours voulu. Je sais que la petite fille moche et branque est aimée comme les belles. 

Mais voilà, mon cerveau est plus sur le 'oula, méfiance! Il est où le poison? le prochain coup? t'es sûre là non parce que t'es en train de lâcher, de devenir dépendante, de t'accrocher... Pas bon ça, pas bon du tout. C'est pas comme ça que ça marche. Quand tu vas te ramasser (parce que tu vas te ramasser, tu le sais non? tu vois bien que tout ça, ce n'est pas pour toi) tu ne viendras pas te plaindre hein..'

Et une autre partie lui répond que ' ta gueule rabat joie. Oui c'est pour moi, oui je m'accroche, oui je deviens dépendante, et ??? T'étais mieux tout seul ptêt? tu vois pas comment c'est beau la vie? Tu vois pas combien sont doux les matins? et les soirs? et les heures du jour? Alors??'

Et ils se répondent, s'accrochent, se provoquent, se replient, se heurtent, se cherchent, se vengent. 

Mon coeur, lui a choisi : il s'est blotti dans ses replis et il bat à l'extérieur de moi. Je la perds, je meurs. 

Un coeur simple...